mercredi 6 janvier 2010

STEREO LOVE, single de Edward Maya feat. Vika Jigulina

STEREO LOVE, single de Edward Maya feat. Vika Jigulina
Clip musical.


Le lien du clip : http://www.dailymotion.com/video/xbbdhi_edward-maya-stereo-love_music

Parfois, quand on se réveille le matin, on espère rencontrer l’amour de sa vie, obtenir le boulot de ses rêves ou changer un peu la face du monde. L’esprit détendu, on veut laisser vagabonder notre bonne humeur en mettant en pratique le Carpe Diem. Et puis devant son bol de Chocapic, un clip sur M6 vient piétiner toutes ces belles envies. Pas de doute, on se lèvera de sa chaise du pied gauche. Et à qui le doit-on ? Hein, qui ? Bah Edward Maya et sa copine Vika Jigulina pour le fabuleux « Stereo Love ».

Que dire de cette chanson (pas sûr que « chanson » soit le bon terme mais à défaut de mieux, on la qualifiera ainsi) hormis que rien ne va. La base d’une critique, c’est d’incorporé du positif dans le négatif et vice versa. Là, ça sent le challenge. Même le stagiaire chargé des sandwichs sur le tournage est irrécupérable, quelqu’un de professionnel les aurait agrémentés de cyanure. Sûrement une erreur de jeunesse…

Sur un air traditionnel grec, un Ricky Martins local mixe trois phrases d’une tiédeur abyssale sur un boom-boom laconique. Et les pucelles des Macumba du monde entier applaudissent. Et ça se déhanche, et ça crie, et ça dit que c’est sa chanson préférée, et ça n’assumera pas d’ici peu d’avoir acheté l’album. Toujours pareil. Stereo Love est calibré pour ramasser un sacré paquet de pognon avant de tomber dans l’oubli le plus total. Ca ne mérite pas plus.

Pour accompagner le Enrique Iglesias Grec et ses grosses lunettes de soleil (servent-elles à cacher un strabisme disgracieux ? L’enquête est ouverte…), une Bimbo déambule tout le long du clip. Son écharpe de Miss PQ oubliée dans sa loge, elle marche dans une ville inhabitée. De mauvaises langues disent que c’est une métaphore visuelle sensée rappeler le néant absolu du titre… Mais revenons à la Miss. Elle ne fait que marcher. On ne lui a rien demandé d’autre et à vrai dire, c’est mieux ainsi. C’est en la regardant qu’on se dit qu’être mannequin podium, c’est un vrai métier. Parce que mademoiselle Vika a la grâce d’un poulpe tétraplégique. Lorsqu’elle circule sur la plage, elle semble vouloir écraser chaque grain de sable. Catastrophique ! Mais que va-t-on faire d’elle ? Dieu merci, La Ferme Célébrité cherche encore des participants…

Mais rapidement, on comprend l’intérêt de sa présence dans le clip. Plusieurs gros plans sur ses fesses. Pour attirer le chaland, parait qu’on fait pas mieux. Manque plus qu’un bébé chien et c’est un 10/10 assuré en test conso.

Mauvaise chanson, mauvais clip, défions Thierry Roland de dire qu’on peut mourir tranquille après avoir vu ça… On remerciera Edward et ses poches pleines d’argent pour une chose : grâce à lui, on a envie de se tourner vers la bonne musique. Rien que pour ça, il mérite notre respect.

jeudi 31 décembre 2009

BLACKSAD, Tome 1 : Quelque part entre les ombres.

BLACKSAD, Quelque part entre les ombres.
BD de Juan Diaz Canales (scénario) et Juanjo Garnido (dessin).



Dans un rayonnage de la Fnac, on ne voit qu’elle. Un bel objet avec en couverture, un visage de chat vénère qui fume une clope sans filtre. A priori, c’est pas pour Bibi. Mais quand on lit partout que cette BD est un phénomène, forcément, Bibi il réfléchit, et la prend dans ses mains.
Ouverture et catastrophe, les personnages ont des têtes d’animaux. Beurk. Chat, chien, lézard, loup, gorille, sanglier, souris, phoque… toute l’arche de Noé est présente dans cette aventure dépourvue d’humour.

L’air renfrogné comme si sa litière était hors d’usage, le héro (puisqu’il en faut un) est un chat détective. Mais ce félin a la classe dans son costard cintré et son imperméable à la Columbo. Oui parce que forcément, qui dit détective, dit imperméable. Les clichés ont la vie dure…

Passons rapidement sur l’histoire assez simple mais qui fait bien le boulot : Le corps d’une femme est retrouvé inanimé, il s’agit de l’ancienne nana de Blacksad, le chat costumé. Ce dernier va partir à la recherche du coupable. Et une multitude de personnages secondaires vont se mettre en travers de son chemin. Entre temps, vas-y que ça fume clope sur clope, héro solitaire oblige. L’histoire retombe bien sur ses pattes, si l’on peut dire…

Disons le tout de suite, contrairement à Garfield, on est content que les boyaux de Blacksad ne servent pas de cordage à une raquette de tennis. Ce qui est intéressant, c’est qu’au bout de quelques pages, on porte au rang de Dieu le dessinateur qui a eu l’idée incongrue de personnifier des animaux, alors qu’à priori, ça s’y prête moyen pour une enquête criminelle. Et pourtant, ça prend tout son sens et donne une dimension plus qu’intéressante aux dessins. Puisqu’à chaque animal correspond un trait de caractère (chat solitaire, lézard fourbe…), celui-ci se répercute sur le protagoniste. Et qu’importe si c’est la marque de fabrique de Disney depuis la création de la souris aux grandes oreilles…

Blacksad, c’est une ambiance polar parfaitement maîtrisée par le dessin, la colorisation et les dialogues. C’est frais et pour rien au monde, on retournerait aux gros nez des Astérix et compagnie. L’aventure est magnifiquement rythmée, les angles de vue sont parfaits et toujours au service de l’histoire. Pas une case ne laisse insensible, on peut laisser vagabonder le regard sur chacune d’entre elles, tellement le traité des couleurs et les détails sont soignés. Chaque protagoniste est recherché même si certaines caricatures sont quelques fois lassantes.

Si on doit trouver un défaut, ça serait parfois la faiblesse de quelques dialogues. Mais peut-être est-ce dû à la traduction…

S’il est bien connu qu’un chat possède sept vie, Blacksad en a mise une au service de la BD. Que demande le peuple ? Le tome 2 peut-être ? Il est déjà sorti, ainsi que le troisième opus.